Comme une envie de (ne pas) cracher

Publié le 15/07/2019 et écrit par Vincent Finance, dans la catégorie : #réflexions

Ces dernières années, on a vu se développer de nombreuses affaires de harcèlement, des torrents d'insultes et de violence sur les réseaux sociaux et bon nombre de personnes ont choisi d'exprimer leur haine, leur colère et leur exaspération sur Internet, à travers une vidéo, une image, un post ou un article dans les blogs et journaux.

Personnellement, j'ai eu aussi envie de le faire : écrire un article provoquant qui insulte ceux que je n'aime pas et qui attaquent ceux que je dénonce. Cette rhétorique est moche et ignoble, mais ça pourrait me libérer un peu et déverser un peu ce que je retiens au fond de moi.
Mais pourquoi faire ça au final ?

Pourquoi s'amuser à attaquer des gens qui, de toute façon, s'en fichent de ce que tu penses ou ce que tu dis et qui n'attendent rien de toi, si ce n'est que tu craques sous la pression ?
Pourquoi ces grenouilles de bénitier et tous ces génies incompris voudraient changer à la vue d'un texte qu'ils ne lisent même pas ?
Pourquoi réagiraient-ils à cela, alors qu'ils sont confortablement installés chez eux à te regarder pleurer de rage et de haine ?
Pourquoi devrais-je les attaquer ?

Il n'y a aucune raison justifiable et justifiée.
De ce fait, je ne le ferais pas, même si mes brouillons contiennent ce genre de contenu calomnieux. Je préfère laisser place au silence et au déni de ces gens-là. Ils ne méritent rien si ce n'est une coupure de courant (et une cellule de prison pour ceux qui vont trop loin).
Je n'ai pas besoin de perdre du temps à parler à des murs ou à des disques rayés, ils savent déjà où ils vont et ils connaissent déjà l'issue de leur vie. Je n'ai pas non plus de tribune à accorder à ces gens-là, ils n'en ont pas besoin, ni maintenant, ni dans le futur.

Je laisse au temps le soin de s'occuper de cette histoire. Car, au fond, on sait tous ce qui se passe quand les vieux barbus disparaissent et quand les vieux livres inutiles pourrissent : on en parle plus et on les oublie.


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